Daphné Billette

Ma peinture a pour but de magnifier un banal comptoir de salle de bain pour en faire un lieu attirant. Il s’agit de l’espace que je partage avec ma mère, notre endroit réservé aux filles. À travers cette œuvre, je souhaite dénoncer la surconsommation dans l’industrie de la beauté, qui pousse particulièrement les femmes à acheter toujours plus de produits, souvent inutiles. De plus, les femmes sont soumises à la taxe rose, qui rend leurs produits plus chers que ceux destinés aux hommes. En représentant cet encombrement, je veux souligner à quel point cette consommation excessive est ancrée dans notre quotidien, comme si elle était normale.

J’ai voulu donner une échelle humaine à l’expression « cogner des clous » en y ajoutant une touche ludique. N’importe qui peut s’y reconnaître en repensant à un cours particulièrement endormant. Que ce soit en philosophie ou dans un cours interminable, on a tous et toutes déjà ressenti cette lutte contre la tentation du sommeil, la tête lourde, prête à tomber comme un marteau.