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Jean Merjagnan

Un buste

Plâtre

70 x 50 x 25 cm

Ceci est un buste.
Ce buste ne raconte rien. Il est là. Et c’est suffisant.

J’ai toujours admiré la simplicité des œuvres classiques. Parce que ce n’est en ne voulant rien dire qu’on exprime le plus important. L’humain partage davantage dans le silence que lorsqu’il parle beaucoup pour ne rien dire. La parole est un voile qui camoufle la vérité, et le corps ne sait pas mentir. Il est forcé de révéler plus de son propriétaire que ce que celui-ci pourrait — ou voudrait — dire de lui-même. C’est plus juste de ne rien mettre autour d’un corps que d’enrober le vide de mots. Voici donc un corps.

Jean Merjagnan

Le parasol

Huile sur toile

100 x 150 cm

En mettant en scène un enfant, tranquille et vulnérable, protégeant de la morsure du soleil un fauve à la bestialité latente mais redoutable, l’artiste nous contraint à nous interroger sur les rapports de force, et nous donne à voir combien ils sont changeants, subtils, fragiles, et parfois invisibles.
En juxtaposant la force brute et la douceur innocente, l’œuvre déploie un équilibre éphémère, qui effraie autant qu’il fascine. Du jaguar ou de l’enfant, qui est véritablement le plus faible, le plus vulnérable des deux ?
À cet instant, les forces sont renversées. La trêve, pourtant fragile, est apaisante et sereine. Et finalement, n’est-ce pas le soleil, implacable, qui s’impose à eux deux et l’emporte ?

Jean Merjagnan
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